isabelle huppert biographie
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BIOGRAPHIE d' ISABELLE
HUPPERT
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Où lui écrire ====> .......Isabelle Huppert c/o , V.M.A. , 20 avenue Rapp , 75007 Paris
AWARDS |
CESAR |
2001 : Prix
d'interprétation féminine du Festival International
du Film- LA
PIANISTE Long métrage |
2003
- Nominée au CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour 8
FEMMES 2002 - Nominée au CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour LA PIANISTE 2001 - Nominée au CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour SAINT-CYR 1999 - CESAR - PRESIDENTE DE LA CEREMONIE 1999 - Nominée au CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour L'ECOLE DE LA CHAIR 1996 - CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour LA CEREMONIE 1995 - Nominée au CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour LA SEPARATION 1989 - Nominée au CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour UNE AFFAIRE DE FEMMES 1982 - Nominée au CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour COUP DE TORCHON 1981 - Nominée au CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour LOULOU 1979 - Nominée au CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour VIOLETTE NOZIERE 1978 - Nominée au CESAR de la MEILLEURE ACTRICE pour LA DENTELLIERE 1976 - Nominée au CESAR du MEILLEUR SECOND ROLE FEMININ pour ALOISE |
C'est là que lui parviennent les premières propositions. "J'ai fait du porte à porte dans les couloirs des Buttes-Chaumont. J'ai fait de la figuration. La première fois, le metteur en scène m'a dit: "Il faudra perdre vos joues pour faire du cinéma". Cela ne m'a pas empêchée de continuer". Une figuration dans FAUSTINE ET LE BEL ÉTÉ ; une émission télévisée de Claude Santelli sur Proust et une dramatique "Madame Baptiste" d'après Maupassant. "Santelli m'avait offert le rôle d'une adolescente qui se faisait violer par un valet de ferme et qui en mourait de honte. Cela m'a appris des choses sur moi-même, en même temps que le personnage venait contredire mon apparence physique." Puis elle aborde le cinéma avec LE BAR DE LA FOURCHE aux côtés de Jacques Brel, CÉSAR ET ROSALIE, où elle interprète le rôle de la petite soeur de Romy Schneider. Son nom deviendra populaire grâce aux VALSEUSES . En 1974, elle tourne en Amérique ROSEBUD et y fait une tournée théâtrale avec "L'Avare". Isabelle gagne ses galons de comédienne grâce au film de Bertrand Tavernier LE JUGE ET L'ASSASSIN , pour lequel elle se voit décerner le prix Suzanne-Bianchetti. Après l'extraordinaire succès de LA DENTELLIÈRE , cette jeune comédienne a déjà la joie d'accepter ou de refuser ses rôles. "Je me mets sur mon lit, je tire les rideaux et je reste là, sans bouger, dans le noir. Et les personnages, tragiquement, viennent hanter mes rêves. Quand je tourne, je me vide peu à peu. C'est le degré zéro. Alors, petit à petit, une autre m'envahit, devient moi, m'habite. Je me "prête" : je prête mon corps, mon visage, mes sens, mon esprit." Isabelle Huppert déclare alors qu'elle voudrait voir un cinéma moins misogyne : "J'aimerais qu'à l'écran les femmes aient des rôles actifs, qu'elles nouent et dénouent les intrigues". En 1978, elle obtient le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival de Cannes pour le film de Claude Chabrol VIOLETTE NOZIÈRE . Bertrand Tavernier définit ainsi Isabelle Huppert: "Une comédienne mélodique, elle impose à une scène un rythme musical rempli de silences et d'émotion, où pourtant tout est suggéré de manière très aiguë".
Et le cinéaste précise son jugement en décrivant l'actrice comme un "concentré de concentré", raccourci qui parait tout à la fois, enchanter et inquiéter Isabelle Huppert. En effet, filmée presque toujours en gros plan d'un bout à l'autre d' UNE AFFAIRE DE FEMMES , Isabelle s'en réjouit : "Claude dit qu'avec ma façon de jouer, il est obligé de s'approcher : et plus il s'approche, plus je donne." Mais elle remarque aussi : "Pourquoi me proposait-on moins de choses intéressantes il y a quelques mois ? (...) Peut-être mon air "concentré de concentré" ne correspondait plus à l'air du temps, à ce goût actuel de la légèreté. " Il est vrai que les trois films tournés avant celui de Chabrol, en Australie, aux États-Unis et en Pologne, n'avaient pas permis à la comédienne de retrouver l'accueil critique et public de presque tous ses films du début des années 80. Ceux-là, réalisés par quelques-uns des plus grands cinéastes français et étrangers, ont fait dire à Isabelle Huppert : "Je suis une actrice de metteurs en scène; je ne pourrais pas travailler avec des réalisateurs que je ne respecte pas ou que je n'admire pas."
S'il lui est arrivé d'être passionnée et romantique jusqu'a mourir d'amour ( LA DAME AUX CAMÉLIAS , LES AILES DE LA COLOMBE ), elle imposa néanmoins, à cette époque, l'image de la perversité faite femme et dissimulée sous le masque de l'innocence. Melanie, dans EAUX PROFONDES , consomme les hommes comme une mante religieuse; Rose, dans COUP DE TORCHON , embrase par sa sensualité débordante une bourgade africaine; Frédérique, dans LA TRUITE , met son corps au service de son ambition; dans LA FEMME DE MON POTE , la pulpeuse Viviane sème la zizanie entre ses deux soupirants qu'incarnent Coluche et Thierry Lhermitte; quant à LA GARCE , elle change d'identité comme de perruque pour mieux tenir les hommes en son pouvoir et les contraindre, pour son plaisir, à la violer! Une image qu'Isabelle Huppert a sans doute voulu casser avec ses personnages de SIGNÉ CHARLOTTE "une marginale, chanteuse punk et de SAC DE NOEUDS "une espèce de sucre d'orge, une Marilyn de banlieue avec une robe rose fluo." Il faut signaler aussi, au début de cette période, les deux films qu'elle a tournés sous la direction de Jean-Luc Godard, SAUVE QUI PEUT (LA VIE) et PASSION , deux expériences importantes pour l'actrice. Début 1989, Isabelle Huppert remonte sur les planches pour interpréter "Un Mois à la campagne" de Tourgueniev. Une nouvelle occasion de changer d'emploi car, dit-elle : "Il y a danger à ne faire que ce qui vous ressemble : vous ne ressemblez plus à rien. Le violon sonne faux (...) Il faut travailler maintenant à être heureuse. (...) Je recommence à trouver de beaux rôles, ma tête recommence à plaire."
Sa carrière épouse en parallèle les voies d'une notoriété internationale, avec des visites dans l'univers névrotique de Werner Schroeter, une composition en costume dans une coproduction prestigieuse estampillée Taviani, et surtout une étonnante entrée dans la famille Hartley. Dans AMATEUR , le jeune prodige New-yorkais en fait une acienne nonne fascinante et séductrice, auteur de romans pornographiques qui se prétend à la fois vierge et nymphomane et qui est obnubilée par la mission de sauver quelqu'un. Mais ce sont ses collaborations durables avec deux metteurs en scène qui marquent la carrière de l'actrice : son travail avec Chabrol s'enrichit d'une MADAME BOVARY très crédible et frémissante, d'une arnaqueuse ordinaire de casino ( RIEN NE VA PLUS ) et de l'inoubliable postière de LA CÉRÉMONIE qui devient, en toute inconscience perverse, une sanglante meurtrière. Glaçante, elle l'est aussi dans MERCI POUR LE CHOCOLAT , où elle incarne tout bonnement le Mal. Dirigeante d'une entreprise chocolatière suisse, elle tisse sa toile pour éliminer ceux qui la gênent, jusque dans sa sphère privée et familiale. Un rôle salué par un prix d'interprétation au Festival de Montréal. Hormis les personnages mitonnés par Chabrol, elle tourne autant avec Benoît Jacquot, que ce soient dans ses drames bourgeois ou une adaptation de Marivaux. Les robes à froufrous lui vont décidément bien, puisqu'elle endosse avec autorité, pour Patricia Mazuy, celles de Madame de Maintenon, maîtresse du Roi-Soleil et fondatrice de l'école de Saint-Cyr. Un rôle historique qu'elle tient avec autorité et qui rejoint celui de Marie Curie dans une reconstitution signée Claude Pinoteau. Mais il serait injuste d'éluder deux personnages contemporains, derrière laquelle la notriété envahissante de l'actrice, peut-être, s'est quelque peu effacée. Dans LA SÉPARATION de Christian Vincent, elle se déchire avec Daniel Auteuil, avec cruauté, mauvaise foi mais aussi vulnérabilité. Dans LA VIE MODERNE , elle s'ennuie, bourgeoise mariée sans enfants, empêtrée dans un confort matériel sans âme, en pleine crise de bovarysme... Un film au générique duquel figure également Lolita Chammah, sa propre fille, lancée sur ses traces. En parallèle de sa carrière au cinéma, Isabelle Huppert s'offre d'authentiques défis en revenant sur les planches, pour “Orlando” de Virginia Woolf, mis en scène par Bob Wilson (1990), “Mary Stuart” de Schiller, en anglais et à Londres (1996), mais aussi “Jeanne au bûcher” d'Honegger à l'Opéra de Paris et “Médée”, sous la direction de Jacques Lassalle, joué en Avignon en 2000.
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