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César 2005 : Isabelle Adjani présidente (12 janvier 2005)

La trentième cérémonie des César, qui aura lieu le 26 février au théâtre du Châtelet à Paris, sera présidée par Isabelle Adjani. La comédienne ne sera pas dépaysée car, nommée sept fois, elle a déjà remporté à quatre reprise la fameuse compression pour ses performances dans POSSESSION , L'ETE MEURTRIER , CAMILLE CLAUDEL , et LA REINE MARGOT . Côté présentation, Gad Elmaleh remet le couvert après le succès de la cérémonie 2004. L'événement est dirigé par Alain Terzian, président des Arts et techniques du cinéma. Pour connaître les nominations, il faudra attendre la conférence de presse du 24 janvier au Fouquet's, à Paris.

 

 

11/09/2003 : Récompense

Oscars 2004 : Bon voyage porte-drapeau de la France


BON VOYAGE de Jean-Paul Rappeneau avec Gérard Depardieu et Isabelle Adjani représentera la France pour les nominations aux Oscars 2004. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le Centre national de la cinématographie (CNC). Le film a été sélectionné par une commission composée entre autres de Jean-Claude Lamy, président de la Commission d'avance sur recettes, Thierry Frémaux, délégué artistique du Festival de Cannes, Margaret Menegoz, présidente d'Unifrance, et Frédéric Mitterrand, "personnalité qualifiée". BON VOYAGE, chronique trépidante dans la France de l’Occupation, sortie le 16 avril dernier, n’avait pas obtenu le succès escompté au box-office (800.000 spectateurs) compte tenu de son casting et de son budget (27,7 M d’euros). La 76e cérémonie des Oscars, qui se tient traditionnellement en mars, aura lieu cette année le 29 février 2004 à Hollywood. Les nominations seront annoncées le 27 janvier par l'Académie. C’est seulement à ce moment-là que l’on saura si BON VOYAGE concourt dans la catégorie « meilleur film étranger ». L'an dernier, 8 FEMMES de François Ozon avait été proposé par la France, mais finalement pas retenu parmi les prétendants à la fameuse statuette.


 

16/06/2003 : Récompense

Cabourg 2003 : Deux prix pour Vivre me tue

La 17ème édition des Journées Romantiques de Cabourg a couronné samedi soir de son Grand Prix 2003, VIVRE ME TUE de Jean-Pierre Sinapi. Ce nouveau film du réalisateur de NATIONALE 7 avec Sami Bouajila, Sylvie Testud et Jalil Lespert, qui a obtenu le trophée de la révélation masculine, sort sur les écrans français ce 18 juin.
Le jury présidé par Antoine de Caunes a également couronné Isabelle Adjani d’un Swann d’Or pour sa prestation dans ADOLPHE de Benoit Jacquot et Bernard Giraudeau pour sa composition dans CE JOUR-LA de Raoul Ruiz.
Jean-Paul Rappeneau a été sacré Meilleur Réalisateur pour BON VOYAGE et la jeune Morgane Moré, révélation féminine pour PEAU D’ANGE , le premier long-métrage de Vincent Perez. Enfin un triple « coup de foudre » a été décerné à Laura Smet, Marie Denarnaud et Nicolas Duvauchelle, les jeunes interprètes des CORPS IMPATIENTS de Xavier Giannoli.


 

Cannes 2003 : Passage d'Isabelle Adjani (17/05/2003)

Isabelle Adjani a fait une apparition hier à Cannes, le temps d’une soirée organisée par le joaillier Chopard, partenaire du Festival. Elle est en effet présidente du Prix Chopard, qui récompense depuis six ans, pendant les festivités cannoises, des jeunes comédiens. Les lauréats 2003 sont Diane Kruger, révélée dans MON IDOLE , premier long métrage de son mari Guillaume Canet, et Gaël Garcia Bernal. Ce jeune acteur mexicain, vu dans LE CRIME DU PERE AMARO et AMOURS CHIENNES , devrait tourner dans le prochain film de Pedro Almodovar. Les deux précédentes éditions avaient distingué Audrey Tautou, Eduardo Noriega, Ludivine Sagnier, Paz Vega et Hayden Christensen.


 

Article paru dans l'édition du 26 décembre 2000 : Isabelle Adjani se raconte sans fard à Annick Cojean dans le journal le Monde.
Les atouts de la dame de cour

Qui a peur d’Isabelle Adjani ? Actrice qui travaille le sens et ne joue pas les petits jeux de ce qu’elle nomme " le cirque des médias " où tant de célébrités roulent comme des dés pipés. Son talent, sa beauté sont pour le public sources de fantasmagories que ses silences agitent. La journaliste Annick Cojean, à l’issue de nombreuses conversations avec la comédienne, livre dans le Monde (1) les fruits de sa rencontre avec elle. Car il s’agit bien de cela. De confiance aussi et de pudeurs partagées. La vérité des mots d’Isabelle Adjani révèle la richesse d’une femme à qui aucun " procédé " d’interview ne saurait circonvenir.

" Elle est jolie, vraiment. Très pâle, non, très blanche, laiteuse et diaphane, comme si une ampoule l’éclairait de l’intérieur (...). " Mais d’où vient cette lumière profonde qui a si peu à voir avec les lampes dont sont cernés les miroirs des loges ? Chez Isabelle Adjani, les feux de la rampe sont ceux de la passion. Pour son travail qui " n’est pas un métier ". " Et c’est trop tard pour que ça le devienne. Ce travail, je l’envisage en termes d’utilité. À qui, à quoi, cela peut-il servir ? Que puis-je apporter aux autres ? " En quelque trente ans de carrière, depuis que François Truffaut lui a confié le rôle d’Adèle H, elle a donné, dit-elle, " de l’amour ", ajoutant : " J’en reçois en retour. Comme je reçois aussi de la haine, car Paris est la ville où les notions de don et d’amour sont les plus abhorrées. " Ce Paris " ricaneur et cynique " qui l’a, par voie de presse, fait mourir du sida : " Le plus grand embarras de ma vie. J’avais honte pour tout le monde. "

Une lucidité plus fataliste qu’amère pour une actrice qui meurt deux fois par jour au théâtre dans la Dame aux camélias et chaque fois renaît, couverte de bleus et grandie de ses blessures.

Celles de l’enfance, d’abord, passée à Gennevilliers, dans un endroit qui était à l’époque " le pompon du glauque ". Un père garagiste, né en Kabylie, exploité sans noblesse par ses patrons à particules. Une mère allemande qu’il avait rencontrée en Bavière : " Des origines étrangères de mes parents, j’avais fait une richesse, une source de rêveries infinies : l’univers de la littérature allemande d’un côté, les mystères orientaux de l’autre. Mais devant la souffrance de mes parents, leur non-intégration, leurs difficultés matérielles, j’étais totalement démunie. La souffrance des parents vous imprègne pour la vie. " Imaginative, généreuse, la petite Isabelle se détourne du " terrain vague " qu’elle voit de sa fenêtre pour traverser la rue, jusqu’à l’appartement d’une famille de militants communistes : " L’appartement des Coubard avait la même taille que le nôtre, et pourtant tout y était différent. Chez moi, c’était sombre et triste. Chez eux, il y avait beaucoup de bonheur. Jacques Coubard était journaliste à l’Humanité, sa femme Lisette s’occupait des femmes du quartier. Ils recevaient parfois des artistes : Jean Ferrat, Mélina Mercouri. On parlait d’Aragon, on allait à la cinémathèque voir Sacco et Vanzetti. Leur monde était plein de promesses et je m’y réfugiais aussi souvent que possible, malgré un peu de jalousie de la part de mes parents. Ils ont joué un rôle décisif pour moi - le savent-ils seulement ? Ils m’ont aussi montré la dignité de s’engager pour des causes justes. "

Les causes d’Isabelle Adjani ? Le racisme, le sida, l’Algérie et la Tchtétchénie. Elle marraine la Fédération internationale des droits de l’homme, refuse un dîner à l’Élysée avec le président algérien Bouteflika, n’aime pas les " compromissions et les renoncements " de Chirac qui lui était pourtant apparu comme " un homme de cour ", n’avait " pas confiance en Mitterrand ". Ni de droite ni de gauche pourtant, bien que, pour elle, " l’acteur occupe une place dans l’imaginaire social. Il a forcément un rôle politique ". Elle l’assume en une lecture surprise des Versets sataniques, de Salman Rushdie lorsqu’on lui remet en 1989 un césar pour son interprétation de Camille Claudel. Aujourd’hui, elle s’enflamme pour la mise au jour des tortures commises en Algérie pendant la guerre d’indépendance : " Enfin ! On en parle ! Enfin on ose envisager un lien entre le drame que vivent les Algériens aujourd’hui et les horreurs perpétrées hier. Que de temps perdu ! Et quel drôle de pays qui enterre ses responsabilités et s’assoit sur des cadavres pour voiler sa mémoire ! C’est à nous de faire le travail de déminage, pas aux Algériens. À nous de fouiller les mémoires. Au risque que ça nous explose à la figure. C’est quelque chose dont j’aimerais parler avec mon père s’il était encore vivant. "

Les voiles et leurs déchirements. La mémoire du père et la conscience de la mère qui " porte en elle la honte d’un mensonge inexplicable de son peuple (...) ". Celui de la Shoah dont Isabelle Adjani accepte " un héritage qui n’est, dit-elle, pas le sien " en se préparant à incarner une jeune juive hollandaise, Etty Hillesun, assassinée à Auschwitz.

Et la vie, la maternité, des projets de films, le théâtre, et encore l’amour pour une femme qui, toujours, tient sa parole.

Dominique Widemann

Conversations avec Isablle Adjani, par Annick Cojean dans le Monde daté du samedi 23 décembre 2000.

 

 

Le rêve à théâtre ouvert d'Isabelle Adjani

Alfredo Arias : " Je respire encore, je marche normalement, ou presque ! Je ne pensais pas avoir jamais une telle chance de passer dans la profondeur du mélodrame. Le texte a des nuances oniriques, cauchemardesques même, il invente des voix intérieures, il multiplie les développements sans jamais oublier le noyau central : la passion sensuelle de Marguerite et d'Armand. Avec Isabelle, nous avons pu rassembler des gens avec qui on pouvait s'oublier dans le travail. On ne peut rêver le théâtre que dans une troupe de rêve. "

" J'ai écrit le rôle de Marguerite pour Isabelle Adjani, ajoute René de Ceccatty. Il lui ressemble par son intelligence, son émotion, le désir mythique qu'elle suscite, et cette manière de se sentir poursuivie contre quoi luttent l'actrice, comme le personnage. Sans elle, sans la stimulation de plusieurs de ses rôles, comme Adèle h. ou Camille Claudel, je n'aurais jamais pu écrire une telle pièce. Alfredo et moi étions d'accord pour considérer qu'Isabelle Adjani est un personnage de fiction exceptionnel. "

Tiré de l'article d'Olivier Schmitt ( Le Monde daté du jeudi 19 octobre 2000) :


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