Fils de militaire, Bruce Willis naît le 19 mars 1955 dans une garnison allemande.

Il passe son enfance dans le New Jersey et, pendant ses études, exerce de petits métiers (notamment, gardien de nuit dans une centrale nucléaire). Au Collège d’Etat de Montclair, il pratique la musique et suit assidûment les cours de la section théâtrale.

À partir de 1977, il commence à se produire sur les scènes new-yorkaises, tout en gagnant sa vie comme barman et comme modèle dans des spots publicitaires pour les jeans Levi’s 501. C’est Sidney Lumet qui lui donne sa première chance au cinéma avec des apparitions dans LE PRINCE DE NEW YORK et VERDICT. Mais il continue de se consacrer au théâtre, se taillant même un certain succès dans “Fool for Love”, de Sam Shepard.

Le feuilleton “Clair de Lune” (“Moonlighting”), où il a pour partenaire Cybill Shepherd, lui vaut une notoriété immédiate et débouche sur un premier grand rôle de cinéma, le burlesque BOIRE ET DÉBOIRES de Blake Edwards, où il constitue avec Kim Basinger un couple détonnant. Edwards le réemploie aussitôt dans MEURTRE À HOLLYWOOD, où il incarne le légendaire Tom Mix. La même année, il trouve son rôle le plus célèbre en John McClane, l’intrépide policier de PIÈGE DE CRISTAL, un personnage qu’il reprendra deux ans plus tard dans 58 MINUTES POUR VIVRE. Cet emploi très physique fait de lui une star internationale et le propulse en tête du box-office, en compagnie de Stallone et Schwarzenegger. Tous trois s’associeront d’ailleurs dans la création du “Planet Hollywood”, un restaurant branché de New York où Willis, retrouvant occasionnellement son ancien métier de barman, confectionne parfois des cocktails.

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Son salaire avoisine désormais les 15 millions de dollars, ce qui ne l’empêche pas de jouer dans des œuvres plus intimistes comme UN HÉROS COMME TANT D’AUTRES, ou de prêter simplement sa voix au bébé de ALLÔ MAMAN... (et sa suite).

Avec Demi Moore, qu’il épouse en 1987, il forme un des couples les plus en vue d’Hollywood. Ils ont deux filles, Rumer et Scout, nées en 1988 et en 1991.

Le tournant 1990/1991 se présente mal pour Willis, avec trois échecs successifs: LE BÛCHER DES VANITÉS (où il bénéficie cependant d’une éblouissante scène d’ouverture), le dispendieux HUDSON HAWK et l’ambitieux, mais insatisfaisant, BILLY BATHGATE.

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En tant qu’acteur, il semble pourtant au mieux de sa forme, comme en témoignent PENSÉES MORTELLES, dans le rôle d’un mari dragueur, volage et violent, et surtout LA MORT VOUS VA SI BIEN, dans le rôle à contre-emploi d’un chirurgien esthétique alcoolique, chauve et bedonnant, victime de deux harpies (Goldie Hawn et Meryl Streep).

Le retour au film d’action (LE DERNIER SAMARITAIN) le réconcilie aussi avec son public d’élection, sans pour autant le détourner d’expériences moins commerciales, comme son apparition non créditée dans HOOK de Spielberg et sa participation, dans son propre rôle, à THE PLAYER, de Robert Altman.

Puis, il alterne rôles d'action et contre-emplois. Il joue dans PULP FICTION de Tarantino (Palme d'Or 1994), mais devient employeur retors de Paul Newman dans UN HOMME PRESQUE PARFAIT et un mystérieux émissaire du futur dans L'ARMEE DES DOUZE SINGES de Terry Gilliam. Chauffeur de taxi du futur dans LE CINQUIEME ELEMENT de Luc Besson, Bruce Willis enchaîne alors plusieurs films d'action, avant de produire et d'interpréter BREAKFAST OF CHAMPIONS de Alan Rudolph.