jean paul belmondo biographie

 
BIOGRAPHIE DE J-P. BELMONDO
 

 

JEAN-PAUL BELMONDO - Acteur ( Période 1957 - 2006 )

Acteur français, né à Neuilly-sur-Seine, le 9 avril 1933. Son père, Paul Belmondo, d'origine sicilienne, est un sculpteur réputé et sa mère est artiste-peintre. Son frère, Alain, est directeur de production; sa soeur, Muriel, danseuse. Il fréquente l'école de la rue Henri Barbusse, l'École Alsacienne - d'où il est renvoyé car il est chahuteur... - puis divers autres établissements : Louis-le-Grand, Henri IV, etc. Passionné de boxe, Jean-Paul fréquente, en cachette de ses parents, l'"Avia-Club", un gymnase où il rencontre le boxeur Maurice Auzel - qui deviendra champion de France.



À seize ans, il décide de devenir acteur. Malgré une audition malheureuse devant André Brunot, de la Comédie Française, il ne se décourage pas et prépare le Conservatoire chez Raymond Girard. Un an après, le 3 juillet 1950, il débute sur scène avec une tournée dans les hôpitaux de Paris, dans le rôle du Prince de "La Belle au Bois Dormant". En 1951, il passe le concours d'entrée au Conservatoire et fait la connaissance de ses condisciples qui deviendront ses amis fidèles : Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Michel Beaune et Pierre Vernier.
Le 4 décembre 1953, il épouse Elodie - la meilleure danseuse de Saint-Germain-des-Prés - dont il aura trois enfants : Patricia, Florence et Paul. Le 1er juillet 1956, c'est la sortie triomphale du Conservatoire, plébiscité par ses camarades, après avoir obtenu du Jury un "1er accessit" pour "Amour et Piano", de Feydeau et un "second accessit" pour "Les Fourberies de Scapin".
En 1957, il débute à l'écran dans de petits rôles : SOIS BELLE ET TAIS-TOI, LES TRICHEURS, LES COPAINS DU DIMANCHE. En 1959, il rencontre pour la première fois Claude Chabrol qui lui fait tourner À DOUBLE TOUR puis c'est la révélation de À BOUT DE SOUFFLE, dont il est la vedette, aux côtés de Jean Seberg, dans une mise en scène de JeanLuc Godard. Jean-Paul Belmondo devient célèbre.
François Truffaut déclare : "Pour moi, cela ne fait aucun doute, Jean-Paul Belmondo, est le meilleur "jeune premier" actuel, le meilleur et le plus complet. Belmondo peut jouer avec autant de vraisemblance et de naturel un aristocrate ou un garçon du peuple, un intellectuel ou un gangster, un prêtre ou un clown. Cette disponibilité est telle que Jean-Paul pourrait même jouer un homme aimé des femmes, un séducteur, ou au contraire un homme rejeté par elles et ces deux rôles contradictoires il serait capable de les conduire vers le drame ou vers la comédie, "à la demande".

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En 1964, Jean-Paul Belmondo rencontre un grand succès populaire avec L'HOMME DE RIO, aux côtés de Françoise Dorléac. Il aborde tous les genres : l'aventure avec 100 000 dollars AU SOLEIL, le drame avec WEEK-END À ZUYDCOOTE, la fantaisie avec LES TRIBULATIONS D'UN CHINOIS EN CHINE, le délire avec PIERROT LE FOU, la gravité avec la LA SIRÈNE DU MISSISSIPI ou l'action avec BORSALINO. Désormais il incarne avec autant d'aisance des héros aussi dissemblables que ceux du VOLEUR, du DR. POPAUL, de L'HÉRITIER, de STAVISKY ou du CORPS DE MON ENNEMI.
Sous la direction de cinéastes d'un tempérament aussi différent que Louis Malle, Claude Chabrol, Philippe Labro, Alain Resnais ou Henri Verneuil.
Jean-Paul Belmondo dit de lui : "Je ne vis que pour jouer et continue à jouer quand je vis. Ce que j'apprécie le plus dans ma gloire, c'est la possibilité de pouvoir jouer ce que je veux. Je suis fier d'être une vedette populaire, comme l'étaient avant-guerre Aimos, Carette et... Gabin. Si dans dix ans, j'ai disparu du podium, j'espère que certains de mes films passeront dans les cinémathèques et que l'on dira de moi : il a fait une belle carrière".

L'idéal serait de pouvoir taper dans le mille à chaque fois (...). L'idéal serait de pouvoir se dire à chaque film : "Il est formidable". Mais je crois que le type qui pourrait faire ça, on le mettrait dans un musée, parce que ça n'existe pas. (...) Souvent, j'entends des jeunes dire : "Je ne ferai pas ci, je ne ferai pas ça". C'est bien d'avoir de la rigueur, mais ça n'est pas possible tout le temps; en tout cas, je n'ai pas fait de choses que je juge, moi, déshonorantes... ".
En effet, au cours de la décennie 78-87, Jean-Paul Belmondo Bébel dans la conversation courante - a souvent "tapé dans le mille". FLIC OU VOYOU, LE GUIGNOLO, LE PROFESSIONNEL, L'AS DES AS ou LE MARGINAL ont connu de spectaculaires succès au box-office de la fréquentation, dépassant le million d'entrées en exclusivité parisienne. Depuis LES MORFALOUS - "Je vous mentirais si je vous disais que c'est mon film préféré" (1) - il semble que le célèbre comédien ait le souci de modifier son image auprès du public. C'est ainsi, par exemple, qu'il a mis fin à sa longue collaboration avec René Château qui s'occupait du lancement de ses films depuis HO ! (1968) : "Quand j'ai vu arriver le même projet d'affiche que d'habitude pour JOYEUSES PAQUES, j'ai craqué... J'en avais marre de voir toujours les mêmes dessins, même quand les films étaient très différents." (1).
De même, à ceux qui lui reprochent de tourner toujours sous la direction de Lautner, Oury, Verneuil ou Deray, Belmondo répond par HOLD-UP, réalisé par Alexandre Arcady, un cinéaste de quarante ans. Le comédien regrette d'ailleurs que les divers projets envisagés depuis le début des années 80 avec de jeunes cinéastes - Claude Miller, Yves Boisset, Claude Pinoteau ou Alain Corneau - n'aient pu aboutir : "Finalement, ça revient toujours à une question d'écriture... On se dit : "Tiens, on va faire un film ensemble. (...)" Mais après, tout le monde s'embrouille, (...) Ce n'est tout de même pas de ma faute si personne en France n'est capable d'écrire ASPHALT JUNGLE ou L'ULTIME RAZZIA ! (...) Je préfère tourner avec de très bons faiseurs comme Verneuil ou Lautner. Pourquoi, en effet, faire un film avec Spounzi, qui va faire la même chose, en moins bien ? (...) " (2).
A la cinquantaine passée, au moment où un comédien se doit de mettre en question sa carrière, il paraît évident que J.P. Belmondo, comme Alain Delon, tient avant tout à ne pas rester enfermé dans les légendes qui ont fait sa gloire : "Je sais qu'il y a aussi une légende qui dit: "S'il ne se pend pas sous un hélicoptère, il ne fera pas le film... . Ça, c'est faux aussi" (1), ne pas apparaître coupé des jeunes talents : "Le danger, c'est que des types se disent : "Ce gars-là, on ne peut pas l'approcher". Je crois que si, demain, vous me dites " Il y a machin qui vous appelle, voyez-le", je ne le foutrai pas à la porte !" (1).
Le souci de modifier son image, de refuser le confort des légendes et d'un splendide isolement passe aussi par le risque d'un retour aux sources, celui d'une remontée sur les planches, en 1987, pour incarner le comédien par excellence, Kean, mis en scène par Robert Hossein. Et, ce risque pris, Jean-Paul Belmondo remporte un nouveau triomphe...

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