al pacino biographie

 
 

BIOGRAPHIE d' AL PACINO

 

Né de parents siciliens le 25 avril 1940

Al Pacino vit avec sa mère chez ses grands-parents. Il s'intéresse très tôt au théâtre et participe à des petites représentations pour son école. A 14 ans, il entre à la High School of Performing Arts, qu'il doit quitter 3 années plus tard notamment parce que son niveau en anglais est trop faible. Il se lance alors dans une suite de petits jobs divers et variés tout en ne perdant pas de vue le théâtre. L'argent qu'il a économisé lui permet d'intégrer le très prestigieux Actor's Studio en 1966. Fort de ce succès personnel, il reçoit son premier Obie (récompense pour le théâtre) en 1968 pour The indian waits the Bronx. Dès l'année suivante, il reçoit son premier Tony award (il en obtiendra un autre en 1977 pour une autre pièce) pour une autre pièce de théâtre intitulée, Does the tiger wear a necktie.

Ses débuts au cinéma sont assez remarqués et l'on peut dire qu'Al Pacino va largement contribuer à tous les chefs-d'œuvre qui jalonnent le cinéma américain dans les années 70. Après une apparition dans Me, Nathalie de Fred Coe en 1969, il obtient le rôle principal dans l'excellent Panic in needle park (1970) de Jerry Schatzberg, polar qui se déroule dans le milieu toxicomane à Manhattan. Sa carrière cinématographique va alors s'emballer et Al Pacino enchaîne une série de films qui oscillent entre l'excellent et le chef-d'œuvre.

En effet, en 1972, alors que les producteurs tentent de lui imposer Robert Redford pour le rôle de Michael Corleone dans The godfather, Francis Ford Coppola, après de longues négociations, choisit Al Pacino, qui est quasiment inconnu à l'époque. On connaît la suite : le film est un énorme succès et lance définitivement la carrière du comédien. L'année suivante, il renouvelle sa collaboration avec Jerry Schatzberg pour Scarecrow (L'épouvantail). Al Pacino donne la réplique à Gene Hackman pour ce qui sera un des plus beaux duos au cinéma de la décennie. La même année, il signe son premier film avec Sidney Lumet (Serpico), auteur sous-estimé dont les meilleurs films sont précisément ceux qu'il a réalisés avec Al Pacino. Grâce à son interprétation de flic libéral et incorruptible dans ce film qui fait de bons résultats au box-office, Pacino assoit définitivement sa popularité.

En 1974, il reprend le rôle de Michael Corleone pour le second volet du Parrain. Cette fois, c'est Robert De Niro qui interprète Vito Corleone (dans sa jeunesse). Nouvel immense succès pour toute l'équipe. Ce film permet aussi à Pacino de montrer qu'il peut déjà tout jouer. Le personnage de Michael Corleone, taciturne et froid est à l'opposé de Frank Serpico, ce flic instable et colérique qui doute et se démène au sein d'un New York très violent et d'une police corrompue. En 1975, Pacino incarne un nouveau personnage un peu instable, un braqueur de banque dilettante qui devient très vite populaire grâce à son inexpérience dans Dog day afternoon (Un après-midi de chien) de Sidney Lumet. Deux ans plus tard, il se lance dans le mélo, mais pas avec n'importe qui ; c'est Sidney Pollack (grand cinéaste dans les années 70 et piètre réalisateur dans les décennies suivantes) qui est aux commandes du surprenant Bobby Deerfield (1977).

Les années 80 débutent fort pour Al Pacino, puisqu'il intègre le milieu homosexuel dans un très sombre polar et, ce qui est sans doute le meilleur film de William Friedkin, Cruising (La chasse - 1980). En 1983, c'est la rencontre tant attendue avec Brian De Palma qui lui offre le rôle de Tony Montana dans Scarface, remake (bien supérieur) du film de Howard Hawks (1932). Pour toute une génération, Tony Montana est le plus grand (et le plus connu) des personnages cinématographiques, et Al Pacino est exceptionnel (ce qui devient une banalité) dans ce rôle d'immigré cubain qui connaît une phénoménale ascension financière et sociale au sein de la pègre tandis qu'il devient fou, tant il se fait bouffer par la paranoïa et la drogue, inhérentes à ses activités mafieuses.

Comme bon nombre de grands acteurs, Al Pacino devra attendre les années 90 et laisser passer cette décennie (qui n'en est pas réellement une puisqu'il s'agit plutôt de la période qui s'étend de 1984 à 1990) de misère artistique et son cortège de navets (Stallone, Schwarzenegger and consorts…) avant de retrouver un grand rôle. Cela sera, tout d'abord, et dès 1990, Michael Corleone pour la troisième et dernière partie du Parrain. Mais si les années 90, avec l'émergence de nouveaux talents, ne sont pas les années 80, elles ne sont pas non plus les années 70, sublime décennie de cinéma. Al Pacino n'enchaîne donc pas que des chefs-d'œuvre. On note quand même que sa nouvelle collaboration avec Brian De Palma aboutit à ce qui est sans doute un des cinq plus beaux films des dix dernières années, Carlito's way. Dans ce film magnifiquement sombre et triste, Al Pacino touche une nouvelle fois la perfection avec le personnage de Carlito Brigante. On retiendra aussi l'hallucinante prestation de Sean Penn, à peine reconnaissable en avocat cocaïnomane et criminel.

En 1996, Pacino passe derrière la camera pour témoigner de sa fidélité au théâtre, avec Looking for Richard, mi-adaptation Richard III de Shakespeare, mi-documentaire sur le tournage de la pièce dans le film. Après L'associé du diable de Taylor Hackford (1997) et Donnie Brasco (1997) de Mike Newell, où il est magnifique aux côtés de Johnny Depp, Al Pacino nous a offert deux très belles prestations cette année. D'abord aux côtés de Russell Crowe, dans le très beau The Insider (Révélations) de Michael Mann, puis dans (le très sous-estimé) Any given Sunday d'Oliver Stone. On attend maintenant son prochain film, Chinese coffee dont il est lui-même le réalisateur.

Il y a une grande tradition italo-américaine dans le cinéma américain. Martin Scorsese, Francis Ford Coppola et Brian De Palma en sont les principaux représentants chez les réalisateurs.

Robert De Niro et Al Pacino sont les deux figures emblématiques de ce cinéma qui s'est imposé à la fin des années 70. Mais si Robert De Niro et Martin Scorsese sont des enfants de Little Italy (Manhattan), Alfredo Pacino a usé ses culottes de gamin dans le Bronx.


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