maria pacome

 
 

MARIA  PACÔME

 

 
Née de parents originaires de biarritz, maria pacôme a grandi entre Juan-les pins , Neuilly-sur-seine et Levallois-perret.

Elle a connu, pour cause de guerre, des jeunes années particulièrement difficiles.

Après avoir travaillé comme vendeuse dans un magasin de chaussures, l'adolescante se retrouve, au lendemain de ses 18 ans, sur les bancs du cours RENÉ  SIMON.

Cette école est alors considérée comme la meilleur du genre. << j'avais fait beaucoup de danse pendant mon enfance , mais ne me voyais pas passer des journées et des nuits à répéter des ballets classiques >> ajoute-t-elle << j'étais alors vaguement attirée par la scène.

<< j'ai regardé, dans un journal, les noms et adresses des cours de théâtre et j'ai choisi celui-ci un peu  par hasard>>.

Elle ne pouvait tomber mieux. Sur les bancs de la classe, elle va ainsi côtoyer DANIEL DELORME  et  MICHÈLE MORGAN.

<< Elle passait seulement de temps à autre >> , se souvient-elle. <<Elle était déja une star et nous rêvions toutes de lui ressembler>>.

Un an plus tard , maria pacôme fait la connaissance d'un jeune et beau comédien : MAURICE RONET.

C'est le coup de foudre. Le couple se marie rapidement et Maria envisage très sérieusement, d'abandonner l'apprentissage de la scène. Avec son mari et quelques copains , elle s'installe à moustiers-sainte-marie avec la ferme résolution de consacrer toutes sa vie à la poterie. Pour subsister, elle confectionne aussi des petits sacs à partir de morceaux de tissu de lin brut, et glisse, à l'interieur, un peu de lavande. Elle en vend quelques-uns aux touristes, mais le chiffres d'affaires est tellement faible qu'elle n'hésite pas un instant à suivre MAURICE RONET l'orsqu'il choisit de rentrer à paris, pour exercer son métier de comédien.

Ne voulant pas lui faire de l'ombre, elle ne promet de consacrer sa vie à la peinture, une autre de ses passions. La séparation avec celui qu'elle considérait, au départ, comme l'homme de sa vie, va bouleverser ce plan.

Aimant le métier de comédienne, elle décide de tenter sa chance. Un dimanche, chez une amie, elle découvre dans un journal que Michel vitold est à la recherche d'une jeune femme pour donner la réplique à EDWIGE FEUILLERE dans LA REINE DES INSURGES, une pièce d'UGO BETTI. Elle téléphone au metteur en scène, qui séduit par sa voix naturellement grave, l'engage aussitot.

Maria imagine alors que ce rôle dramatique va la consacrer verdette. Elle obtient un succès d'estime, mais pas la moindre proposition concrète pour la suite de sa carrière. Elle part pour le canada où elle participe à quelques spectacles. Un an après, son destin change quand on lui confie un personnage à paris, dans OSCAR, une comédie dont la tête d'affiche est le jeune JEAN-PAUL BELMONDO. En 1958, le public et les critiques découvrent sa verve comique. << C'est ainsi que je me suis retrouvée avec une étiquette de " fofolle " dans un état d'effervescence, qui entre en scène uniquement pour dire des âneries >>.

Les succès de multiplient. Le noir te va si bien , avec Jean le poulain, est l'un des plus mémorables. Chaque soir, Maria déclanche des rires et des applaudissements dont elle ne se satifait pas vraiment. << Un jour , je me plonge dans deux manuscrits, soi-disant écrits pour moi. Ils étaient d'une nullité affligeante. C'est comme ça que j'ai décidé de continuer à exercer ce métier, d'une autre ma,ière , beaucoup plus personnelle >>. Depuis, les succès se sont accumulés et lui ont permis de vivre comme elle l'entend.

Parce qu'elle en avait assez d'être cataloguée comme une bourgeoise exubérante du style Neuilly-Auteuil-Passy, maria a décidé d'écrire ses propres rôles. C'est ainsi qu'est née une pièce intitulée APPRENDS MOI CELINE. Elle en a , naturellement, été l'interprète. Le triomphe a été immédiat. << J'ai ainsi démontré que je n'avais pas volé la première place en dissertation que j'avais obtenue au lycée >> , a-t-elle l'habitude de raconter. Ainsi encouragée, elle a trempé à nouveau sa plume dans son réservoir de folie naturelle, et tranformé l'éssai avec le même succès.

En plus de 25 ans, maria pacôme a écrit sept comédies et un monologue, créé en decembre 2002 à la gaïté montparnasse à paris. Intitulé L'ELOGE DE MA PARESSE, il constitue une véritable autobiographie théâtrale.

<< Je suis une immense feignante. Je ne suis pas un auteur, mais une comédienne qui s'exprime. J'ai ma façon à moi d'être dans la vie et je mets sur  le papier. J'ai la plume facile et la chance que ça marche >>.

LES SEINS DE LOLA ont été bâtis sur ce principe. << Je ne suis pas allée chercher mon personnage très loin. Je me suis suis regardée dans une glace et j'ai éprouvé le sentiment que j'étais une marrante >>. En dépit de sa réussite exemplaire, elle avoue avoir un regret : avoir trop peu tourné pour le cinéma. << les producteurs m'ont rarement sollicitée. ça me navre. J'aurais monté avec plaisir les marches du palais des festivals à cannes. J'ai toutes fois encore du temp devant moi pour que ça change

 

¤¤ AU THEATRE ¤¤

 

1977APPRENDS MOI CELINE

théâtre des nouveautés

mise en scène GERARD VERGEZ

avec MARIA PACÔME , DANIEL AUTEUIL ...............

1981LE JARDIN D'EPONINE

comédie des champs-Elysées

mise en scène GERARD VERGEZ

avec MARIA PACÔME , MICHEL ROBBE , MADELAINE BARBULEE 

1984ON M'APPELLE EMILIE

théâtre Saint Georges

mise en scène Jean-Luc Moreau

avec MARIA PACÔME , ODETTE LAURE , PATRICK BRUEL

1987LES SEINS DE LOLA

théâtre Saint Georges

mise en scène Jean-Luc Moreau

avec MARIA PACÔME , FRANÇOIS PERROT , STÉPHANE HILLEL , CAROLINE FOURNIER , FRANÇOIS PACÔME.

1990ET MOI ET MOI

théâtre Saint Georges

mise en scène Jean-Luc Moreau

avec MARIA PACÔME , MARIE FRANCE MIGNAL , FRANÇOIS PACÔME.

1993 :  LES DESARROIS DE GILDA RUMEUR

théâtre Saint Georges

mise en scène Jean-Luc Moreau

avec MARIA PACÔME , MICHEL CRETON

2002 :  ELOGE DE MA PARESSE

création du théâtre montparnasse

mise en scène ANGNES BOURY

avec MARIA PACÔME.

 

Maria Pacôme fait l'éloge de sa paresse, mais, sur scène comme dans la vie, elle ne chôme pas.

 

PORTRAIT :

Elle vous reçoit dans sa loge minuscule du théâtre, en toute simplicité. Râle après sa coiffure qui fait des siennes, farfouille dans une armoire à la recherche d'une éternelle bouteille de champagne, ne se souvient plus où se cachent les verres... Coquette, comme seules savent l'être ces femmes pour qui la féminité est plus qu'affaire de fanfreluches, on parle bijoux, garde-robe, chaussures, elle qui déteste en porter sur scène et se débrouille toujours pour les ôter, en douce. Elle aime le confort, le revendique, claque sans retenue dans un geste d'une élégance rare. Avec ses premiers cachets, elle rachète à Belmondo une voiture, enfin, un de ces modèles de rêve... Rouge en plus. Aussitôt au volant, elle promène sa mère dans Paris et, bien évidemment, se fera arrêter... par des gendarmes. Elle a la passion des voitures, des grosses cylindrées, adore conduire, en ville, sur les routes pour aller dans sa maison de campagne, non loin de la capitale, où elle roule, dès qu'elle le peut, s'y réfugier. Même si les enfants de ses voisins sont parfois bruyants. Qu'importe, allongée dans son hamac, elle se repose, enfin !

Dans sa frêle silhouette, elle vous apparaît fidèle à elle-même, virevoltante, souriante - ah ! ce sourire coquin, malin, attentionné - et si elle vous parle de sa vie, se son intimité, c'est avec énormément de retenue, de pudeur. Elle croque la vie comme personne, avec toujours ce même ravissement de la découverte de l'autre, ce plaisir inaltéré d'aller de l'avant, le regard pétillant de malice comme les bulles de ce breuvage qu'elle affectionne. Sa vitalité est contagieuse, elle n'aime rien d'autre que de partager son bonheur de vivre, qu'elle apprécie à chaque instant. Sa vie est faite de rencontres qui se font et se défont au gré des hasards, de l'histoire aussi. Ainsi ce frère qu'elle aimait tant et qui meurt, à dix-neuf ans, sous les balles allemandes. Ce père, militant communiste, à qui elle ne voue pas un amour fou, " il n'était jamais là ", et qui la prenait par la main pour l'emmener au Vel d'Hiv. C'était l'époque du Front populaire, elle levait son poing et chantait l'Internationale. Cette grand-mère dont elle conserve, intacte, l'odeur de pluie et de terre dont son tablier était imprégné et qui disait cette phrase curieuse lorsque le ciel s'obscurcissait de vilains nuages noirs : " Rentrons vite, il va pleurer des curés. " Ce fils qu'elle aime par-dessus tout et qui le lui rend bien.

Il faut beaucoup de tact et de finesse pour parler de soi à la première personne, parler de sa vie, de ses envies et de ses désirs, ouvrir son cour, et passer du rire aux larmes contenues dans un tourbillon incessant d'histoires puisées dans la mémoire de toute une vie consacrée à la scène. Il faut du cran aussi, et du cran, Maria Pacôme en a à revendre. Car rien n'est moins évident que de se lancer dans l'exercice périlleux où le " je " ne se conjugue pas à l'aune d'un nombrilisme dévastateur, mais d'une générosité sans faille. " L'éloge de ma paresse " évite les poncifs inhérents à ce genre de propos - il est des endroits idoines pour se confesser, que ne fréquente d'ailleurs pas Maria Pacôme -, ne s'enlise pas dans les regrets éternels. Elle l'avoue sans détour, sans en tirer une once de fierté non plus : c'est par paresse qu'elle n'a pas emprunté d'autres chemins qui peuvent mener à une " grande " carrière, et rien d'autre. Une manière élégante pour dire, sans pesanteur, qu'on aurait pu lui proposer d'autres rôles aussi. Mais elle n'éprouve aucun regret, aucune amertume. Elle nous le prouve une fois de plus, sur scène, où, sans l'air d'y toucher, elle fait théâtre de tout bois.

 

ELOGE DE MA PARESSE
de Maria Pacôme
mise en scène Agnès Boury
REPRISE en 2004 au Théâtre de la Michodière
Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
Tel: 01 43 22 16 18

 

Plus épicurienne que paresseuse, Maria Pacôme aime trop jouir des plaisirs de la vie pour pouvoir refuser quoiqu'elle en dise, celui de monter à nouveau sur les planches!...

Cependant cette décision entraîne des contraintes qu'elle prétend mal supporter: Une angoisse diffuse de plus en plus manifeste, l'éloignement de sa maison de campagne avec son jardin tant apprécié, bref le goût pour un art de vivre apaisé avec lequel l'univers du théâtre est fort peu en adéquation!...

Mais voilà que ses proches, son entourage professionnel ont tenté de la persuader de renouer avec le stress du rendez-vous journalier avec le public!...

Sans doute ces amicales pressions n'étaient-elles pas étrangères aux succès très à la mode, des "seul en scène" initiés depuis quelques années par Fabrice Luchini et pour lesquels bon nombre de comédien(ne)s se sont prêtés depuis avec bonheur, notamment au théâtre de la Gaîté-Montparnasse!...

Cependant certains de ses amis avaient cru percevoir dans ce challenge, un dérivatif précisément fort efficace aux anxiétés "métaphysiques" de Maria!...

Alors plutôt que d'enfourcher un one woman'show où elle déclamerait avec (im)pertinence une sélection de fables de La Fontaine, l'objectif de prendre sa propre inquiétude existentielle comme matériau de spectacle s'est peu à peu imposé comme seule alternative envisageable!...

D'où en un premier temps, un travail d'écriture qu'elle avait déjà mené avec talent à six reprises dans le passé et pour lequel cette fois, pratiquant la libre association d'idées et sur le ton de la conversation à bâtons rompus, la comédienne s'interroge avec son apparente insouciance coutumière sur les aberrations de sa vie au quotidien!...

Sachant plus que quiconque se moquer d'elle-même, elle entraîne le spectateur dans la séduction d'une pensée vibrionnante et même dans la sensualité d'une souplesse physique confondante!...

Maria Pacôme aime plaire et le faire savoir avec malice!... Elle devrait être récompensée pour tant de franchise!...

 

Enregistrée le Samedi 6 Mai 1972 au Théâtre Marigny.

Réalisation : Pierre SABBAGH

Première diffusion le Lundi 16 Octobre 1972 sur la Deuxième chaîne.
Deuxième diffusion le Vendredi 17 Mars 1978 sur la Première chaîne.
Troisième diffusion le Samedi 26 Septembre 1987 sur la Première chaîne.

LE DON DADÈLE

de BARILLET et GRÉDY
Mise en scène de Jean LE POULAIN
Décor : Roger HARTH
Costumes : Jacqueline CORMIER


Distribution :

Edmée
Adèle
Gaston
Solange
Antoine

Maria PACOME
Monique TARBÈS
Jean MARSAN
Axelle ABBADIE
Hubert GODON

Résumé : Riches bourgeois, Edmée et Gaston ont tout pour être heureux ; leurs deux enfants leur posent bien quelques problèmes, mais leur souci principal est, pour l' heure, de trouver une bonne qui reste plus de quatre jours à leur service.
Survient une nouvelle domestique, Adèle qui n' est pas ordinaire : elle se prétend voyante, et affirme qu' elle a le "don" et c' est vrai ! Et elle le prouve : ses révélations sur les petits secrets de chacun bouleversent la famille, et son franc-parler désorganise rapidement, la vie, jusqu' ici tranquille, d' Edmée et de Gaston


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